Amance - La Ville Aux Bois
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"En sortant du bourg de Vendeuvre, pour se diriger vers la ville de Brienne, le voyageur parcourt d'abord une route agréable, tracée au milieu des Bois. Il jette en passant, un coup d'œil sur la chapelle du Valsuzenay, antique pèlerinage ombragée d'énormes chênes ; puis bientôt il voit cesser la forêt, et découvre à ses pieds un vallon pittoresque. En face au fond de ce vallon, apparaît le village d'Amance. Un peu à gauche, sur le sommet d'une colline, se cache, au milieu de ses grands arbres, le hameau de la Ville-au-Bois." (JR Bouruignat).

Une Paroisse

Ce village était le siège d'une mairie Royale.
En 1789, Amance dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, élections de Bar-sur-Aube, et des baillage et prévôté de Troyes. Ce village était le siège d'une mairie royale. La cure, du diocèse de Troyes au doyenné de Brienne, était à la présentation du doyen au prieur de Vendeuvre. On lit dans un cartulaire du prieuré de Vendeuvre, du XIIè siècle, qu'Aganus de Vendeuvre, avec l'assentiment de sa femme Agnès, avait donné au prieuré de Saint-Georges de Vendeuvre, l'Eglise, l'aître, le four et une partie de la dîme d'Amance ; qu'Aimon de Briel lui donna tout ce qu'il avait au dit lieu ; que Hugues, Comte de Troyes (1093-1125), Renaud et Gui, enfants de Licelin, donnèrent tout ce qu'ils avaient à Amance, tenu en fief d'Anseri de Chacenay. Anseri donna aussi tout ce qu'il possédait. Ce même document nous apprend que le prieur avait la moitié des dîmes, que le curé percevait un sixième de la Menue ; mais au XVIII siècle, il jouissait de la totalité des dîmes, pour sa portion congrue, par abandon du prieur.
A cette époque (1761), son revenu était estimé au moins 1200 l. dont environ 900 pour les dîmes qui étaient au 21e compte ; Dans ses revenus étaient compris 30 boisseaux pour 15 journaux de terre, par saison, et 400 l. pour les prés. Cependant en 1781, le revenu n'était estimé que 957 l. 10 s., y compris les dîmes. La fabrique après une déclaration de 1640 avait un grand nombre de pièces de près et de terres. Les prés étaient loués à divers habitants pour une somme totale de 60l. Et les terres pour 30 boisseaux moitié "messal" et moitié avoine. En 1761, elle avait un fermage de terres qui rapportait 80 l. et dix fauchées de prés, en plusieurs contrées valant 110 l., bon an mal an.

  • VII-XIIe siècle- Il est possible que dans les temps les plus anciens quelques parties de la seigneurie d'Amance ait été possédées par des laïcs qui en portaient alors le nom.
  • En 1166 Ourri d'Amance, le chevalier Rainaud d'Espagne et le chevalier Robert de Mathaux étaient témoins d'un accord conclu sous le sceau d'Erard Comte de Brienne.
  • En 1175, le pape Alexandre III confirmait les possessions de l'abbaye de Beaulieu et entres celles de la Fosse-Marceline (Cne de Jessains), donnée par le chevalier Manassès d'Amance, sa femme et ses enfants.
  • En 1185, Manassès d'Amance et d'autres chevaliers étaient témoins d'une chartre d'Erard, comte de Brienne, qui réglait un différend concernant la même abbaye.
  • En 1191, le sire Rainaud d'Amance et d'autres chevaliers étaient témoins d'un don fait à l'abbaye de Montiéramey.
    *Enfin en 1237, Clarembaud, sire de Chappes, attestait, par le sire Manassès d'Amance et sa femme Agnès de 12 s de rente sur les frésenges de Chemin.
    Une famille féodale du nom d'Amance a possédé la seigneurie d'Etrepy (Marne) à partir du dernier quart du XIIe siècle, par suite d'alliance avec la dernière héritière des sires d'Etrepy, et encore pendant la première moitié du XIIIe siècle.

De quel Amance ces personnages tiraient-ils leur nom ?

Trois localités ainsi dénommées figurent au Dictionnaire des postes :

d'abord celle de l'Aube, puis un Amance de Meurthe-et-Moselle. La seigneurie de celui-ci appartenait à l'époque aux maisons de Bar-le-Duc et de Lorraine.
le troisième Amance, dans la Haute-Saône était une seigneurie de l'abbaye de Farveney, à laquelle furent associés les comtes de Bourgogne à partir de 1276.

Il ne semble donc pas que les Amance-Etrepy aient pu tirer leur nom de l'Amance Lorrain ni de l'Amance comtois. Deux chartres du cartulaire de Montièramey nous révèlent l'existence, un peu avant 1200 et 1202, d'un personnage surnommé Taillefer, qui figure parmi les seigneurs de Vendeuvre, et qui était marié à Clémence dite la Rousse. Or ce surnom de Tallefer était porté à la même date rigoureusement, par Baudoin d'Amance, sire d'Etrepy. Il ne semble pas impossible que les Amance - Etrepy aient été descendants des sires de Vendeuvre si l'on se réfère au Taillefer sire de Vendeuvre.

Autre remarque :

les Amance-Etrepy se sont éteints en la personne de Sibylle d'Amance, qui était la fille de Baudoin, dit Taillefer, et de sa femme Sybille. C'est par cette Sybille d'Amance, dernier représentant de sa famille que la terre d'Etrepy entra dans la maison de Chappes. Dès 1239, elle était mariée à Gui de Chappes, et ce fut la souche d'une branche de la maison de Chappes qu'on peut appeler les Chappes-Etrepy.